Lady.Bou

marionette bricolée

Dimanche 17 octobre 2010 à 22:34

Quand j'aurais retrouvé comment avoir chaud, quand j'aurais retrouvé comment se reposer. En attendant je trouve un bar avec un renard empaillé et le drapeau anglais tatoué d'un grossier chien. C'est chouette, aussi. Attendre. Attendre d'oser, se tenir droit, danser, courir, courir après le temps. Entre chien et loup, pour les cours, et mon quotidien. Courir et se faire applaudir, avoir froid, dormir peu, découcher, déserter, ne plus prendre le temps de rêver.



http://lady.bou.cowblog.fr/images/Sanstitre53.jpg

Mercredi 6 octobre 2010 à 18:07

Je ne me suis pas vue grandir. Et me voilà, à dépeindre la petite mort. Toutes ces filles sur les écrans, qui me parraissent adulte, alors que j'ai le même âge, plus ou moins. Plutôt plus que moins. Plutôt moins que plus. Je suis entrain de lire Marguerite Duras. Elle a une écriture dissoute, désordonnée, en avant, en arrière. Elle me fait penser à moi, une maturité clairvoyante en plus. Loin de moi cette assurance. J'ai peur des autres, je baisse les yeux. "Comprends-tu le chant d'espoir du loup qui meurt d'amour, les pleurs des chats sauvages au petit jour". J'ai froid. Deviendrais-je une femme Barbara Gould, toujours occupée? Pause. Ce matin j'ai eu la flemme de cacher mes cernes. J'ai mis ma robe python, l'autre soir. Elle tombée sur mes seins. Je n'ai toujours pas de ses nouvelles. Ni des siennes. Alors boire un verre, ou deux. Ne plus oublier le briquet bleu que Marine m'a donné. Les miens ne marchent plus.

Vendredi 10 septembre 2010 à 22:05

On se voyait tout les milles jours, or something like that. Une semaine avant, ou deux, bonjour, la bise en te prenant dans les bras. On avait fumé, le matin très tôt, ou le soir, très tard. On avait ris ce soir là. On célébrait l'anniversaire d'Anaïs dans la bonne humeur communicative. J'ai appris, par la suite, qu'il aurait voulu être pompier. Un vieux pleurait, se tordait de douleur à côté de ma solitude, de ma compassion, et de ma douleur qui se peignait sur tout les visages présent. Douleur inimaginable, insupportable, pour eux. Les larmes n'arrêteront pas de couler facilement.

Mardi 7 septembre 2010 à 15:55

Je m'y fait pas, que la rentrée fait tout remonter à bord d'un vaisseau en panne d'essence, vous vous souvenez. Y'a des accidents de voitures dans l'air, une ceinture qui brûle. Mais il est mort, bordel. Je l'ai vu une fois, j'étais avec Anaïs, alors chut. C'était pas lui forcément. N'empêche. J'y pense tout les jours. Je pense à elle tout les jours. Et à Coline, et à Laura, que je connais pas. Je m'y fait pas, que c'est la rentrée, les gens demande "t'as passé de bonnes vacances?" Silence. J'crois que je souris moins. J'en ai parlé à Marine, elle me dit "non", mais je suis fatigué, et triste. J'ai l'impression de sourire à l'envers, parfois par politesse. Et puis c'est à Paris que je rencontre des gens, des gens nouveaux, intéressant, beaux, rigolo, chouette, cacahuète. Mais Paris c'est cher. Et j'ai pas assez de temps. Aller, je vais la réussir cette foutue année.

Vendredi 27 août 2010 à 22:40

La grande question du "Quand guérira-t-on?"

Vendredi 27 août 2010 à 15:55

"
"Il y a urgence", dit-il en se versant un autre verre. "Et pourtant, me voilà, baignant dans une rivière de chattes". "C'est reparti", pensa-t-elle, "encore une diatribe hédoniste aux relents de whisky sur ce putain de bon vieux temps..." "Sur nous autres, pauvres âmes nées trop tard pour voir les Stones ou sniffer la coke de luxe du studio 54." "On a raté presque tout ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue." Et le pire c'est qu'elle était d'accord avec lui. "Nous y voilà" pensa-t-elle, "au bout du monde, aux limites de la civilisation occidentale, tellement prêt à tout pour ressentir quelquechose, n'importe quoi, qu'on se télescope les uns les autres et qu'on baise à tout va, en attendant la fin des temps."

"

Jeudi 8 juillet 2010 à 1:21

Bientôt je n'aurais plus d'essence. Alors je continuerais à rouler, sans énergie, sans force, mais je continuerais quand même. Sous une nuit sans étoile, Madonna, Razorlight, The Killers et quelques autres résonnant dans l'auto. La même cassette, un live, en boucle. Ma voix en fond sonore, jusqu'à ce que mes pensées prennent le dessus. Bientôt, le fossé. La perte d'attention. "Solitude est le dernier refrain".

Lundi 5 avril 2010 à 18:10

"je ne quitte pas, je m'éloigne un peu"

Jeudi 1er avril 2010 à 21:17

On parle de regard fier et de mépris, je pense peur des autres. Il s'est passé une chose étrange aujourd'hui, un regard et un oubli de réaction, je ne sais même pas si j'ai souris. Une interrogation sous forme d'attirance. Et puis malgré mon désir de l'oublier et mon indifférence, je dois avouer qu'il a raison, d'une certaine façon. Je voulais me détacher des choses, plus ou moins importantes de la vie. Et j'y suis trop bien arrivé. L'arrivé de ce cahier, de ces 10 pages couvertes de phrases qui me sont destinées, comment dois-je réagir? Je n'en sais rien, je n'y pense même pas. L'intérêt que les autres y portent est peut-être plus fort que le mien. Détachement jusqu'à l'anesthésie. Foutue anesthésie, au sens propre cette fois. Je veux du répit et il ne se profile pas à l'horizon avant plusieurs mois. Silence intérieur en apparence, babillage.

Lundi 22 mars 2010 à 18:26

Sauter d'un pied sur l'autre, j'y vais j'y vais pas, je le fais, je le fais pas. Allons y gaiement, je n'ai pas envie d'aligner les journées vide de sens, et au pire un de plus un de moins. J'm'en fous je ferais la fête, danserais, mangerais des champignons, ferais des sittings et oublierais de penser. Même si c'est ça qui m'y fait penser. Mais pour oublier il faut que je le vive, après j'aurais la paix. Sauter d'un pied sur l'autre. Sourire. Fumer. Porter des collants filés et de la dentelle. Aimer les oiseaux, les papillons en métal. Et les vrais plumes. Etre une enfant. Blonde peroxydée asphyxiée.

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | Page suivante >>

Créer un podcast